dimanche 9 juin 2013

C’est peut être un détail pour vous mais pour moi…



Début juin. Le printemps arrive enfin (bon, il arrive cette année, et au moins cette semaine)

Youhou vite, sortons tongs, sandalettes, spartiates - si si encore cette année les spartiates - et autres chaussures ouvertes plates ou à talons, débardeurs et jolies jupettes !
Un peu comme pour souhaiter la bienvenue à ce soleil et cette chaleur qui se sont trop fait attendre !

For-mi-dable (en tout cas sur le principe)

On va pas se mentir - on est entre nous - quand à Paris le soleil et la chaleur arrivent, on a clairement toutes et tous envie de se foutre À POIL. Enfin vous comprenez ce que je veux dire...

Alors, nous sommes dans la première quinzaine de juin, le beau temps aurait dû être là depuis plusieurs semaines, nous avons eu le temps de nous y préparer, nous n'avons pas été pris au dépourvu, nous sommes bien d'accord ? 

Bien, alors faites donc comme vous voulez, ça ne me gène pas. Ce qui me trouble en revanche, ce sont les visions et odeurs que vous me (nous) faites subir.
Au risque de vous paraître moralisatrice, je voudrais simplement revenir avec vous sur un point de détail qui me semble tout de même important.
Comment vous dire… bon voilà je vous raconte.

Hier, sur la ligne 1 (ce vivier effrayant formidable de gens de toute sorte) je tombe nez à nez avec une femme très jolie (quoiqu’un peu trop maquillée à mon goût mais bon), brune, grande et élancée, vêtue d’une robe courte (très courte) et légère (oui très très légère) un petit sac à la main (très petit aussi le sac)
A première vue, je me dis qu’elle a chaud et qu’elle veux tester son pouvoir de séduction avant l'arrivée de l’été… soit.
Je regarde ses chaussures (j'aime bien regarder les chaussures des gens - ça doit venir de l'enfance)
Elle est perchée sur des hauts talons un peu comme ceux-là
Je contemple admirative, ce talon de 10 centimètres, cette cheville, ce magnifique mollet. Me voilà dans mes souvenirs... Ma mère portant son beau manteau rouge et ses talons faisant de ses jambes les plus belles d'entre toutes.
Je me plais à croire qu'un jour moi aussi je pourrai mettre de telles chaussures sans avoir l'air ridicule - parce que les talons il faut l'avouer ça fait quand même de jolies jambes...

Mais ce moment de grâce stoppe net à l'instant où j'aperçois ce pieds, cet orteil.
(Alors oui, j'ai une certaine aversion pour les pieds en général. Pour certains ce sont les nez ou toute autre partie du corps, moi ce sont les pieds... surement un autre traumatisme de l'enfance que je tente de soigner et ce plutôt efficacement de dois l'avouer)

Mais là, à moins que Madame soit mannequin pour pieds en répétition pour une pub... stupeur, horreur, dégout...

La vision de ce pied d’une laideur outrancière, entortillé dans des chaussures trop serrées, suintant, malmené, laissé pour compte, et malade m'est insupportable...

En un instant, me voilà passée de la douceur à l’âpreté… de la tendresse à la violence, comme une énorme claque.
Ce drame quotidien qui se joue sous nos yeux à chaque période printanière et/ou estivale.
Et ça, on en parle de ça hein ?
Respectez vos pieds (et les yeux des autres) réfléchissez Mesdames s'il vous plait avant de sortir vos nu-pieds demain...

(Big Up @EmilieFontaine1 et @lamomecrevette pour vos "illustrations")